dimanche 2 octobre 2016

Mes filles, je vous appelle Divines

Il y a des jours qui comptent plus que d'autres. Pour moi, le 1er octobre en sera désormais un.
Pour quel avenir ? Voici ce qu'écrivait Xavier Grall (1930-1981) à ses filles, dans un livre posthume (écrit en 1969-1970 et publié chez Calligrammes en 1984) qui s'intitule "L'inconnu me dévore" et qui commençait ainsi : "Mes filles, je vous appelle Divines". Ce livre était, pour Xavier Grall, comme son testament spirituel.

En voici un bref extrait, en  espérant que Xavier Grall me pardonnera de l'avoir détourné de son contexte, mais qui résonne en ce 1er octobre où l'inconnu me dévore...

Je retrouverai ma chaumière. J'entretiendrai les feux. J'écrirai. J'entretiendrai les feux. Je composerai une élégie aux haies, aux hirondelles, aux fagots, aux flammes. Le vent agitera mes rideaux. Je mangerai mon pain. Je ferai ma tâche. Je résiderai dans mon oubli. Je parlerai aux murs des péchés anciens. Les saints m'absoudront par les bons soins d'Octobre. Puis, mes Divines viendront. Elles parleront aux chardons de Kersidan. Et elles se baigneront dans la pitié de la mer. Je ne serai pas heureux, je ne serai pas malheureux. L'humilité est le commencement du salut. Je serai celui qui en est revenu. Je me composerai des calmes et des silences. Je ferai mes prières du soir. Je dirai la fontaine, le varech. Mon Occident de raison...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire