Avec le poète haïtien René Depestre, né en 1926, à la vie si riche et mouvementée d'un révolutionnaire révolté :
CONTRE VENTS ET MAREES
Je reste un virtuose de mes chagrins quand s'abat sur mes souvenirs
le temps de la mère pluie de mon enfance qui continue à prier pour moi :
elle unit mes vieux os à
l'énigme à tous les hommes aux femmes et à leurs enfants
émerveillés à la fumée qui protège au soleil mon ombre dans tous les
lieux-assassins sans foi ni
loi où se sont égarés mes rêves de toute la vie.
Le dernier roc où s'arc-boutent mes années
sait que la vie est bien trop courte
et trop long l'espoir en mon esprit
et trop vive dans mes racines
la mémoire des femmes-jardins
qui ont porté jadis mes flammes
sur tous les fonts baptismaux.
LE CHAMP VIERGE
Ma vie est encore un champ vierge.
Où est la charrue ? Où sont les graines
Et les folles promesses de l'été ?
Où sont les épines
qui porteront
Les fleurs noires
de ma vérité ?
Des forces
monstrueuses crient en moi :
Où
que je tourne
la tête dans
mon ciel
Je
vois poindre un désespoir plus
tenance
Que la fièvre qui brûle un grand savant
Jour et nuit penché
sur des objets
Que je
ne sais pas
nommer. Qui es-tu ?
Qui t'a
envoyé dans mes os
?
Quel jour pluvieux de mon enfance
Est le
père fécond de tes
racines ?
Quelle femme a
nourri de son sang
T o n implacable et
secrète beauté ?
Oh
mon hôte pour la
vie, tu me dis
:
« Brise en toi
les vitres qui mentent
Encore aux marées
et au grand soleil
Et tu seras l'arbre souverain que tu es I
bonjour pas de photo je voulais pouvoir copié le nom et prénom pas clic sur votre blog interdit décevant je viens de trouvez sur internet sa photo !
RépondreSupprimerDesolé. J'ai beau chercher partout, je ne trouve pas comment activer le clic droit. Mais la photo devrait pouvoir être corrigée. Merci de votre commentaire et bien cordialement
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