En visitant le MUCEM à Marseille, je suis tombé sur cette référence à la Charte du Mandé.
C'est rare d'en entendre parler. Il s'agit d'une charte dont les origines sont lointaines (sans doute au 13ème siècle)
et qui s'est transmise par la tradition orale. Il en existe plusieurs
versions et plusieurs appellations. Parfois il s'agit du "serment des
chasseurs", fait à Soundjata Keita, fondateur de l'empire du Mandé,
parfois il s'agit de la charte de Kurukan Fuga. Au début des années
2000, différents historiens, griots et conteurs ses sont réunis pour
élaborer un texte commun pour cette charte. Cela a donné un livre (L'Harmattan) et une belle histoire : La Charte du Mandé vue par les yeux du programme Lascaux 
Mais il y a d'autres versions intéressantes, dont celle traduite par Youssouf Tata Cissé et Jean-Louis Sagot-Duvauroux (Albin Michel).
En réalité, cette charte énonce au monde
entier les premiers droits de l’Homme :
- que toute vie humaine est une vie
- que tout tort causé demande une
compensation
- que chacune et chacun doit
pratiquer l’entraide, doit pouvoir éduquer ses enfants et assurer les besoins
de sa famille
- que chacune et chacun doit aussi veiller au pays et à la terre de ses
pères
- qu’il n’y a pas pires calamités que la faim et l’esclavage sous
toutes ses formes
- que les tourments doivent cesser d’une frontière à l’autre
- que chaque personne doit pouvoir
dire ce qu’elle a envie de dire, faire ce qu’elle a envie de faire et voir qui
elle a envie de voir.
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