Seul ce qui fait du bruit est beau.
C'est que le bruit seul est nouveau, et c'est qu'il meurt facilement.
C'est que le bruit seul se chausse de changement.
Mais que va t-on réserver ? Les chambres sont toutes
soit occupées soit vides.
Si l'indifférence seule nous fait nous reposer, nul besoin désormais
de se souvenir.
Le passé est fini. Le plaisir même est habitude.
En rajustant sa cravate, on vérifie sa propre taille reflétée dans la
glace
et on est rassuré. Puisqu'on n'est pas marié.
En regardant la lune qui se lève rapidement, on siffle.
Et la valeur propre à chacun s'entend en tintements dans la poche.
Tu n'as jamais parlé honnêtement. Je t'en prie, arrête-toi.
J'ai vomi tout ce que j'ai pu te donner.
De plus, rien n'est clair.
Il nous reste encore un peu d'aujourd'hui, alors
good-bye.
Ki Hyongdo, Une feuille noire dans la bouche, Circé, 2012
trad. Ju Hyounjin et C. Mouchard
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