Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme
si elles contenaient,
séparées, une sève suffisante
pour rester closes tout un hiver ; ou mieux,
comme si, à chaque extrémité de la silencieuse
distance, se mettant en joue, il
leur était interdit
de s’élancer et de se joindre. Notre voix court
de l’un à
l’autre ; mais chaque avenue, chaque
treille, chaque fourré, la tire à
lui, la retient,
l’interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
la terre m’oublie.
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